L'Histoire de notre pull
Après de longs mois de développement, nous sommes fiers de vous présenter notre nouveau pull en laine mérinos recyclée. Tricoté dans les ateliers Jean Ruiz à Roanne (42), il incarne la promesse d’un vêtement durable, confortable et responsable.
L’histoire de notre pull en laine recyclée
Nous avons longtemps cherché un fil. À la fois recyclé et résistant, il devait correspondre au cahier des charges que se fixe Ubac pour une mode plus durable. Nous avons trouvé notre bonheur dans une filature italienne près de Bologne, l’une des rares à recycler la laine mérinos en Europe.
Pour ce qui est de sa confection, nous n’avons pas hésité une seconde. C’est vers l’atelier Jean Ruiz que nous nous sommes tourné : à 1600 mètres de nos bureaux, nous entretenons une relation de proximité et de confiance inestimable avec cette entreprise qui fabrique déjà nos bonnets depuis 2019.
Le résultat : un pull fin, intemporel, thermorégulant, qui ne gratte pas (on a essayé de le porter à même la peau, et on était surpris, tellement ce fût agréable), mais aussi ultra responsable et accessible !
Le problème avec la laine mérinos vierge
La laine mérinos conventionnelle est principalement importée d’Australie et est très polluante. Deux raisons :
- Les élevages de moutons en Australie et Nouvelle-Zélande sont ultra intensifs.
Comme pour tous les élevages de ce type, ils rejettent beaucoup de méthane et d’autres polluants dans l’atmosphère et les cours d'eau (à cause de leurs déjections), sans parler de la déforestation liée à l’agrandissement des pâturages. À titre d’exemple, un mouton rejette 30 litres de méthane, un gaz 24 fois plus impactant que le CO2, dans l’atmosphère par jour, et avec environ 1 milliard de moutons sur terre, on fait vite le calcul.
- Le transport.
Entre la France et l’Australie, il y a 15 150 kilomètres, qui sont principalement parcourus en bateau ou en avion, et quand on sait que 75% de la laine provient de ce pays, on imagine bien l’empreinte carbone. Chez Ubac, on a toujours eu la volonté de travailler localement, avec les circuits les plus courts possible. En sachant qu’on pouvait recycler des vêtements, faire tisser notre fil en Italie et fabriquer le pull en France, nous n’avons pas longtemps hésité à délaisser la laine mérinos conventionnelle.
Dernier point, et pas des moindres: niveau bien-être animal, le type d’élevages qui produit la laine mérinos conventionnelle est aussi sujet à débat. Une pratique courante sur les moutons est le mulesing, cette opération consiste à arracher la peau à vif, au niveau de la queue de l’animal, pour limiter les infections. Chez Ubac, en plus d’avoir un faible pour les matériaux recyclés, on n'est pas très fans de la souffrance de nos amis laineux (ou poilus, à écailles ou carapaces d’ailleurs).
On a donc misé sur une composition qui utilise beaucoup de mérinos recyclé, qui garde les caractéristiques de la laine mérinos vierge en étant plus respectueuse de l’environnement et des moutons. En plus, le recyclage s'inscrit de par sa nature dans une logique de revalorisation et de création d’emploi.
Malheureusement, il est impossible de fabriquer un fil 100% mérinos recyclé. Une fibre naturelle recyclée est plus courte et nécessite un ajout de matière neuve pour être suffisamment résistante. Ubac, en tant que marque transparente et responsable, est toujours sur le qui-vive à propos des améliorations techniques dans le textile, c'est pourquoi notre but à terme est de fabriquer notre pull avec un fil 100% recyclé et local !
Revaloriser et bénéficier du savoir-faire français des ouvriers hautement qualifiés de l'atelier Jean Ruiz
Comme l’illustre notre emploi massif de laine recyclée, l’équipe Ubac adore revaloriser. Raison de plus pour laquelle nous avons fait, une fois encore, confiance à l’atelier Jean Ruiz. En effet, ce petit bijou de technique française a failli fermer en 2018. Grâce à Karine Renouil (on vous parle de sa folle histoire juste après), l’entreprise a pu être sauvée, ce qui a permis de sauvegarder un savoir-faire unique, local, mais aussi ancestral. En effet, implantée à Roanne, l’usine est le témoin du long passé en bonneterie et tissage de la ville, attesté depuis le moyen-âge. Les ouvrièr.e.s qui confectionnent le pull ont chacun.e de longues années d'expérience dans la couture, et leurs apprenti.e.s bénéficient de ce savoir pendant leurs années de formation.
Une femme exceptionnelle : Karine Renouil, AKA la sauveuse de manufactures.
Karine Renouil dirige l’atelier Jean Ruiz depuis 2018, lorsqu’elle a repris cette société en difficulté pour faire reconnaître son savoir-faire historique.
Née dans une famille de tisserands lors du déclin du textile en France, Karine Renouil passe une partie de sa vie à conseiller des entreprises. En 2016, Karine cherche à se renouveler. Elle change alors de voie et revient vers le textile en rachetant des ateliers et usines sur le déclin.
Karine Renouil (à gauche) et Mathilde Blettery, co-fondatrice de Ubac (à droite) dans la manufacture Jean Ruiz à Roanne, à l'occasion de l'enregistrement du podcact "Les Nouveaux Aventuriers".
En 2016, elle reprend la filature de layettes à Pau.
En 2018, elle sauve l’atelier Jean Ruiz et ses emplois. L’aventure continue en 2021, lors de la reprise de la manufacture Marcoux. On lui souhaite toute la réussite qu’elle mérite !
Ubac se lance dans le prêt-à-porter avec un pull d'excellence.
Se lancer dans le prêt à porter à été un défi pour Ubac, un challenge relevé avec brio par Adeline, notre styliste, qui était enchantée de créer un produit dont la conception diffère totalement de celle d’une basket. Le marché du vêtement est très concurrentiel, et on espère pouvoir faire la différence avec un produit durable et abordable. Clients Ubac, nous vous remercions aussi pour votre aide : grâce aux questionnaires de développement, nous avons pu comprendre vos attentes. D’ailleurs, nous avons eu beaucoup de demandes concernant un pull col V pour les femmes, et votre demande à été entendue : toujours avec l’atelier Jean Ruiz, nous sommes en train de fabriquer cette petite merveille.
La maille jersey choisie pour ce pull permet d’assurer sa finesse, sa chaleur et sa résistance. Son style intemporel en fait le pull le plus chic des vêtements responsables. Pour que vous l’aimiez longtemps, Adeline a conçu ce pull avec une coupe classique et un col rond plus ou moins haut. On aime créer des basiques, à l’image de nos baskets, pour que votre garde-robe soit toujours dans l’air du temps.
Le pull ne gratte pas et n’est pas trop épais. En effet, plus la laine est fine, moins elle est susceptible de démanger. Et ça tombe bien, la laine mérinos est reconnue comme une des laines les plus fines.
Le pull Ubac possède les mêmes caractéristiques que les baskets : en plus d’être ultra résistant, il est aussi thermo-régulant (une des propriétés naturelles de la laine) et vous garde au chaud en évitant de transpirer. Autre caractéristique : ce vêtement ne retient pas les odeurs et évacue l’humidité, ce qui permet de le laver moins souvent. La nature vous remerciera !
En plus d’être d’une qualité exceptionnelle, notre pull reste abordable. Il est proposé au prix de 99€, le minimum lorsqu’on parle d’un pull fabriqué en France avec des matières recyclées. Il s’agit de rémunérer décemment chaque petite main qui participe à sa confection, mais aussi de payer un fil recyclé, qui est plus cher que la moyenne car beaucoup d’étapes entrent dans sa production (collecte d’anciens vêtements, tri et broyage de ces derniers, filage…).
Le pull est proposé en 12 coloris (6 femmes, 6 hommes).Des couleurs sobres en passant par des nuances plus originales, chacun trouve son compte dans la diversité de ton qui fait notre marque de fabrique.Comme pour tous les produits Ubac, lorsque vous achetez un pull, vous contribuez à faire un don à la Ligue de Protection pour les Oiseaux, puisqu’un pourcent de notre chiffre d'affaires leur est reversé.
Sources : The Good Goods, PositivR.